Vous ne pourrez bientôt plus pirater votre vélo électrique pour rouler plus vite
De nombreux constructeurs européens ont signé un engagement pour empêcher les propriétaires de vélos électriques de pirater leur engin pour obtenir plus de puissance et augmenter leur vitesse. On retrouve dans la liste des grands noms comme Bosch ou encore Bafang et Brose.
Avec l'avènement de la mobilité électrique, de plus en plus de constructeurs se sont lancés sur le marché des vélos et trottinettes électriques. C'est notamment le cas de BMW avec le i Vision AMBY, Harley Davidson avec le Serial 1 ou encore Peugeot avec l'ECO1, un vélo électrique urbain avec 120 km d'autonomie facturé 2099 €.
Dans plusieurs pays européens parmi la France et la Belgique, les vélos électriques ne doivent pas dépasser une puissance nominale de 250 W, soit une vitesse de 25 km/h. Dans le cas des vélos électriques rapides (également appelés Speedelec) ayant une vitesse maximale de 45 km/h, ils sont considérés comme des cyclomoteurs. De fait, le propriétaire devra souscrire à une assurance et être détenteur du permis de conduire A, B ou AM (apprenti motard). En outre, l'engin devra être immatriculé.
Face à ces restrictions, de plus en plus d'utilisateurs trouvent des moyens détournés pour pirater le logiciel de leur vélo électrique afin d'obtenir plus de puissance, et donc aller plus vite. Une pratique que les constructeurs de vélos électriques veulent voir disparaître. Sous l'égide de la Confédération européenne du Vélo (CONEBY), 15 associations nationales de l'industrie du vélo en Europe et 68 entreprises du secteur ont signé un engagement pour empêcher les propriétaires de pirater leur vélo électrique.
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Les constructeurs de vélos électriques se liguent contre le piratage
On retrouve parmi les signataires des grands noms du secteur comme Bosch, Bafang, Brose ou encore Shimano, leader mondial sur le segment des équipements pour vélos. D'autres constructeurs ont rejoint l'effort de guerre, comme Giant, GoCycle, Haibike, Riese & Müller ou encore Tern. “Les membres de la CONEBY s'élèvent contre toute forme de manipulation des vélos électriques et des systèmes d'entraînement des vélos électriques, par exemple pour augmenter les performances ou la vitesse maximale autorisée”, expliquent les signataires en préambule.
“La conduite de vélos électriques trafiqués sur la voie publique peut non seulement entraîner des problèmes techniques, mais aussi de graves conséquences juridiques. Les kits de modification et autres types de manipulation peuvent endommager le système de conduite ainsi que le vélo lui-même”, rappellent les constructeurs.
Les acteurs du secteur précisent ensuite que les cyclistes peuvent perdre la garantie en cas d'accident avec leur vélo électrique trafiqué. Les signataires concluent en affirmant qu'ils allaient réévaluer les normes actuelles de lutte contre le piratage et “travailler en permanence à l'amélioration des systèmes de conduite des vélos électriques pour rendre le piratage plus difficile”.
Source : Electrek