Vous pensez qu’utiliser un smartphone au volant n’est pas dangereux ? Cet outil vous prouve le contraire
Un outil en ligne permet de se rendre compte des conséquences concrètes de l'usage d'un mobile au volant, que ce soit pour l'envoi d'un message ou la commande d'un repas. Les résultats font froids dans le dos.
Répondre à un message sur WhatsApp, ajouter des œufs à la liste des courses, réserver le restaurant du soir… Vous avez fait ces gestes des centaines de fois sur votre smartphone. Et peut-être qu'à certains moments, vous étiez en train de conduire. Une pratique dont on connaît les dangers, ce qui n'empêche pas 65 % des jeunes de se servir de leur mobile au volant par exemple. Le site du gouvernement dédié à la sécurité routière rappelle d'ailleurs que cela multiplie par 23 les risques d’accidents.
Ce n'est pas pour rien que les radars repérant l'usage d'un smartphone au volant se multiplient en France et en Europe. Si vous doutez encore du danger que ça représente, essayez ce simulateur mis au point par l'entreprise américaine Quanta. Les résultats sont saisissants.
Cet outil en ligne vous montre les dangers de l'utilisation d'un smartphone au volant
D'abord, nous glissons/déposons des mots composant un message simple. Traduit, il donne “C'était trop bien hier soir ! Cinéma plus tard ?“. Un court texto donc. Cela nous a pris à peu près 11 secondes, envoi inclus.
En imaginant que l'on roule à 110 km/h, cela veut dire que l'on a été distrait sur 350 mètres environ. Des comparaisons sont ensuite données pour mieux nous rendre compte. Ici, c'est presque 40 mètres de plus que la hauteur de la Tour Eiffel par exemple.
Le 2e test vise à nous faire comprendre comment notre temps de réaction est affecté. Le but est de glisser/déposer 3 éléments simulant une commande de repas sur son smartphone puis de cliquer sur un bouton représentant le frein de la voiture. En cherchant à aller vite, nous avons été en retard de 0,33 seconde, soit une distraction sur 10 mètres environ. Dans les faits, ce sera supérieur.
Jim Ryan, vice-président senior du du développement commercial chez Quanta, sait que l'outil a des limites (envoyer un message peut se faire par la voix par exemple, sans quitter la route des yeux). Mais le but est de provoquer une prise de conscience : “Bien que ce simulateur ne puisse pas donner une image complète des dangers de la distraction au volant, notre espoir est d'illustrer à quel point il est dangereux de jeter un coup d'œil à son téléphone et de rappeler à tout le monde à quel point ce temps peut s'accumuler lorsque vous êtes au volant“.
Source : Ars Technica