Vous trouvez qu’un proche est dangereux au volant ? Dénoncez-le, c’est encouragé par la Sécurité routière

La Sécurité routière lance une campagne d'information rappelant que vous pouvez dénoncer un proche qui, selon vous, ne devrait pas être autorisé à conduire. Certains y voient une nécessité, d'autres de la délation.

Homme en colere au volant
Crédits : 123RF

Si vous avez une voiture, vous vous êtes sûrement dit au moins une fois que vous conduisiez mieux que les autres et que certains ne devraient pas avoir le permis. Que cette impression soit justifiée ou non, on ne peut pas nier qu'il existe en effet des personnes objectivement dangereuses au volant. Sans parler de celles qui adoptent volontairement des comportements répréhensibles, on pense par exemple à des personnes âgées dont la vue ou les réflexes ne sont plus ce qu'ils étaient, mais pas que.

Ce n'est pas pour rien que la question d'une visite médicale régulière et obligatoire pour conserver le permis revient sans cesse sur le tapis. Peut-être avez-vous déjà essayé, sans succès, de convaincre un proche (âgé ou non) d'arrêter de prendre la voiture, craignant qu'il provoque un accident ? Et bien figurez-vous qu'il est tout à fait possible de dénoncer le conducteur ou la conductrice en question. La Sécurité routière explique la marche à suivre dans une campagne d'information.

Dénoncer un proche que vous jugez dangereux au volant est possible

Le principe est simple : parent ou proche de quelqu'un que vous jugez inapte à la conduite, vous adressez un courrier ou un mail au préfet du département de résidence de la personne. Il doit contenir des “éléments probants“, vos coordonnées ainsi que celles du conducteur/de la conductrice. Le message est ensuite examiné et, s'il est “considéré comme convaincant, la préfecture adresse une lettre à la personne signalée et lui fixe un délai pour passer un contrôle médical chez un médecin agréé“.

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Le praticien émet alors un avis transmis à la préfecture, qui rend une décision finale : suspension ou maintien du permis, avec ou sans condition. Notez que le rendez-vous médical est à la charge de l'examiné, 36 € non remboursé par la Sécurité sociale. On imagine facilement les dérives possibles d'un tel dispositif de signalement. La Sécurité routière aussi, c'est pourquoi elle rappelle que “la dénonciation calomnieuse est un délit pénal puni de cinq ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende“.


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