Voyager dans la capsule de Boeing n’a pas l’air très rassurant même si tout s’est bien terminé pour ces astronautes
Les récents retours sur le vol d'essai de la capsule Starliner de Boeing, qui a transporté deux astronautes jusqu'à la Station spatiale internationale (ISS), ne semblent pas rassurer. Entre les défaillances techniques et les risques encourus, le voyage de Suni Williams et Butch Wilmore rappelle que l'exploration spatiale reste une entreprise périlleuse.
Partis en juin 2024 pour ce qui devait être un séjour de huit jours, les deux astronautes ont vécu un véritable calvaire. Dès l’approche de l’ISS, plusieurs propulseurs de la capsule Starliner ont cessé de fonctionner, menaçant de compromettre leur capacité à manœuvrer correctement. Selon Butch Wilmore, les risques d’un impact non contrôlé contre la station étaient bien réels. Malgré tout, grâce à son sang-froid et à l'intervention du contrôle au sol, il a réussi à aligner manuellement le vaisseau pour permettre un amarrage in extremis.
Une fois à bord de l’ISS, le séjour s’est prolongé bien au-delà des prévisions initiales, atteignant presque une année entière. Décision a été prise de ramener l'équipage sur Terre via une capsule SpaceX Crew Dragon, alors que Starliner, jugée trop risquée, est revenue sans équipage. Cet épisode catastrophique a mis en lumière les défaillances de conception persistantes affectant le vaisseau, notamment au niveau des propulseurs et des problèmes de valves, déjà identifiés lors des précédents vols d'essai.
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Une confiance ébranlée et des défis pour Boeing
Le programme Starliner, qui devait concurrencer SpaceX dans la desserte de l’ISS sous contrat avec la NASA, accumule les retards et les dépassements de budget. Initialement prévus pour entrer en service en 2017, les vols habités réguliers n’ont toujours pas commencé. Pire encore, les multiples anomalies en vol et au sol minent la crédibilité de Boeing dans ce domaine essentiel de la conquête spatiale.
En 2025, des tests supplémentaires sont encore nécessaires pour résoudre les problèmes liés au système de propulsion. Tandis que la NASA maintient un certain optimisme, la route vers une certification complète pour des missions en équipage semble encore longue. Pour l’instant, le sort d’un prochain vol Starliner reste incertain, tout comme la viabilité financière du programme, qui a déjà coûté plusieurs milliards à Boeing.