C’est le jeu rêvé par tous les fans de Warhammer, dépasse-t-il les attentes ? Notre test de Space Marine 2
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Space Marine 2 est un nouveau jeu vidéo qui se déroule dans l’univers de Warhammer 40K. Il s'agit d'un jeu de tir qui met le joueur dans la peau d'un soldat d'élite envoyé au front pour combattre des hordes d'aliens déchaînés. Sur le papier, c'est un vrai rêve pour les fans de la licence. On y a joué, voici ce que ça vaut.
Test écrit en collaboration avec Kevin Dachez
Sorti en 2011, Warhammer 40K Space Marine n’avait pas marqué les esprits. Sa proposition avait cependant de quoi titiller les fans de la licence de Games Workshop : incarner un soldat d’élite dans un jeu d’action endiablé. Treize ans après cet échec, Space Marine 2 veut enfin tenir les promesses de l’époque. Plus reboot que véritable suite, Warhammer 40K Space Marine 2 met tous les curseurs à fond pour séduire les fans et les profanes. Pari réussi ?
Une déclaration d’amour à l’univers de Games Workshop
Nous sommes au 41e siècle. L’humanité a colonisé la galaxie et s’est regroupée sous la bannière de l’Imperium, une société fasciste et religieuse imprégnée par la guerre. Celle-ci est constamment assaillie par de nombreuses races aliens belliqueuses et les combats ne cessent jamais. Space Marine 2 reprend cet univers bac à sable pour nous mettre dans les bottes du lieutenant Titus, un ultra-marine chargé de défendre la planète Kadaku d’une invasion tyranide. Une aventure qui va le mener sur plusieurs mondes et l’obliger à collaborer avec les différentes factions qui composent cette société dystopique.
Si les jeux sous licence Games Workshop n’ont pas toujours été très bons, ils ont constamment fait honneur à l’univers très particulier de Warhammer 40 000. Plus que jamais avec Space Marine 2. Saber Interactive s’est totalement lâché sur les décors, aussi grandiloquents que fourmillants de détails. Il n’est pas rare, au fil de l’aventure, de s’arrêter juste pour admirer le panorama d’un monde ruche à l’esthétisme dément ou d’un champ de bataille sur une planète perdue. Une direction artistique qui ravira les fans de Warhammer, mais aussi les profanes qui ont ici une merveilleuse occasion de découvrir cet univers fascinant. Ajoutons à cela une ambiance guerrière excellement bien retranscrite. Ça pète de partout sur les champs de bataille, ça tire et court dans tous les sens, ça gueule des ordres incompréhensibles masqués par les bruits d’explosions. La guerre, la vraie. Verdun à l’autre bout de l’univers.
Une ambiance exquise bien servie par une partie graphique exemplaire utilisant l’Unreal Engine 5. Sur PC, le titre s’avère gourmand, peut-être un peu trop. Pour gagner en framerate, on peut toutefois compter sur le DLSS 2 et le FSR2 (mais pas sur la génération d’images). En revanche, pas de ray-tracing, ce qui est un peu dommage.
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Gears of Warhammer
Warhammer 40K Space Marine 2 se présente comme un TPS, c’est-à-dire un jeu de tir à la troisième personne. Aux commandes de votre soldat, vous progressez dans des niveaux couloirs et devez annihiler tout ce qui vit entre vous et votre objectif. Un système de jeu qui pioche habilement dans deux des plus grosses licences d’action du medium, à savoir God of War et Gears of War.
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Titus n’est pas un simple soldat d’élite, c’est une arme de guerre engoncée dans une armure d’une tonne, capable de tenir tête à des nuées de xénos sans verser une goutte de sueur. Le gameplay nous fait savamment ressentir cette puissance, notamment via son système de hordes hérités de World War Z, précédente production de Saber. Rares sont les ennemis isolés, puisque les aliens peu sympathiques se ruent sur le joueur par centaines. Ça marche du tonnerre, chaque affrontement offre une jouissance presque primitive. Une fois notre besogne terminée, seul au milieu des cadavres, on en redemande.
Un gameplay servi par un système de combat aussi complet que jouissif. Titus peut se défendre grâce à ses Bolters (il dispose d’un arsenal très diversifié), mais aussi et surtout avec ses armes de corps à corps, épée tronçonneuse, plasma ou couteau. Sur ce segment, les sensations lorgnent énormément du côté de God of War. Là est tout le sel de Space Marine 2 : forcer le joueur à constamment jongler entre les deux approches.
Plus, ce gameplay oblige à l’agressivité. Pas de système de couverture. Pour regagner des points d’armure, il faut foncer dans le tas et enchaîner les parades et exécutions, à la manière des DOOM modernes. De fait, on fonce toujours tête baissée, mû par cette envie de tout massacrer, mais aussi par l’instinct de survie. Jouissif, même après plusieurs heures. Revers de la médaille : ces bagarres virent parfois à l’illisible et il n’est pas rare de continuer à taper alors qu’on ne sait même plus ce qu’on voit à l’écran. C’est aussi ce qui fait le charme de ces pugilats ultra violents.
L’éléphant dans le couloir
Warhammer Space Marine 2 s’inspire de Gears of War dans les sensations de tir mais aussi dans sa structure même. La campagne, qui se boucle entre 10 et 15 heures, peut se jouer seul ou à plusieurs (jusqu’à 3). Pas d’open world ou de vaste zone. On avance dans des couloirs et on enchaîne les bastons dans des arènes prédéfinies. Une progression certes artificielle, mais qui fait du bien dans une industrie où le monde ouvert fait loi.
Cette campagne n’est pas exempte de défauts, on peut par exemple regretter une gestion perfectible du rythme. Le titre ne prend jamais le temps de nous laisser souffler, d’imposer quelques instants de contemplation. On enchaine les bastons dans un rythme endiablé, sans temps mort. Evoquons aussi le type d’ennemi relativement limité, qui se compose quasi-exclusivement de tyranides alors que la licence brille par la richesse de son bestiaire. En revanche, on apprécie le dosage adéquat des moments épiques et la diversité des situations proposées. Titus est amené à voyager sur plusieurs planètes et est confronté à des pans importants de l’univers 40K. Un vrai atout pour les fans, mais aussi pour les petits nouveaux qui ont une sorte de best-of que ce que le monde de Games Workshop a à offrir. Une campagne réussie et maîtrisée. Si elle n’atteint pas la qualité de celle des premiers Gears, elle n’ennuie jamais.
Une fluidité sans faille sur PS5
Sur PS5, Space Marine 2 offre une partie technique elle aussi exemplaire. Le jeu propose deux modes d’affichage distincts, à savoir Qualité et Performance. Le premier offre une définition en 4K, avec un framerate limité à 30 images par seconde, qui n’arrive malheureusement pas toujours à tenir ce cap lors des affrontements intenses. Quant au second, il réduit fatalement le rendu graphique pour atteindre les 60 i/s De fait, on vous conseille vivement d’opter pour celui-ci, qui jouit d’une stabilité sans faille même quand des centaines de xénos sont à l’écran. Il faudra toutefois accepter ce léger effet de flou, sacrifice nécessaire pour la fluidité.
Le titre exploite intelligemment les capacités haptiques de la DualSense. La manette vibre à chaque pas, tandis que les gâchettes adaptatives se font sentir au moment de vider son chargeur de Bolter. Des détails qui renforcent le sentiment d’incarner un tank sur pattes.
Tout n’est pas parfait, on déplore des temps de chargement un peu longuets, que ce soit au démarrage du jeu ou bien entre les missions (entre 25 et 30 secondes). Un défaut que l’on retrouve également sur PC. Ce n’est pas rédhibitoire, certes, mais en 2024, cela fait un peu tâche.
Un mode multi pour s’éclater avec ses potes
Space Marine 2, c’est une campagne solo maîtrisée, mais celle-ci ne représente qu’un apéro géant pour le mode multijoueurs. Saber Interactive a mis le paquet pour cette composante avec plusieurs modes à la fois PVE et PVP. Notons que le jeu est cross-platforms, ce qui veut dire que sur PS5, vous pouvez jouer avec un ami sur PC.
Le gros morceau, c’est le mode Opérations. Tourné exclusivement vers le PVE (joueurs contre IA), ce mode vous permet de prendre part à six missions annexes scénarisées, inclues directement dans l’histoire du jeu. Ici, vous n’incarnez pas Titus, mais bien votre propre Ultra Marine parmi six classes disponibles et très différentes qui s’améliorent au fur et à mesure via un arbre de compétences
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Composer une équipe équilibrée est la clé du succès dans ce mode. Pour cause, si le premier niveau de difficulté fait office de balade de santé (et encore), les choses se corsent énormément dès le second palier. La carotte pour nous inciter à relever des défis de plus en plus costauds ? Nous permettre de personnaliser entièrement notre Space Marine avec moult options. Sur ce point, on retrouve l’héritage du jeu de plateau et on prend plaisir à customiser son perso comme on le ferait avec une figurine à peindre. Un mode très plaisant qui forcent les joueurs à collaborer intelligemment. Il réussit brillamment à donner la sensation d’appartenir à une escouade d’élite, tout en offrant de bons moments avec ses potes.
Notez que Space Marine 2 inclut également une partie PVP baptisée Guerre Éternelle. Là encore, l’offre est plutôt classique, avec des rixes 6 contre 6 en Match à mort en équipe, Domination et Contrôle de territoire. Malheureusement, nous n’avons pas pu essayer la dimension PVP, celle-ci n’étant pas disponible lors de notre test. Reste plus qu’à attendre la sortie du titre pour s’en faire une idée
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Warhammer 40K Space Marine 2 est un véritable rêve pour tous les fans de Warhammer 40K. Il retranscrit brillamment l’univers dément de la licence, mais n’oublie pas d’être un excellent jeu d’action. S’il se montre daté sur certains aspects, comme sa structure, son gameplay nerveux, sa campagne maîtrisée et son mode Opérations très réussi séduisent qu’on soit adepte de la licence ou profane. Un titre jouissif, techniquement abouti et surtout qui n’oublie jamais d’être fun. Une grande réussite. Pour l’empereur !
- L’univers de Warhammer superbement retranscrit
- Système de combat complet et jouissif
- Campagne jouable seul ou à plusieurs
- Graphiquement très abouti
- L’épée tronçonneuse <3
- La VF de grande qualité
- Accessible aux profanes du lore Warhammer
- Les opérations, un vrai point fort
- Combats parfois fouillis
- Campagne qui aurait pu être mieux rythmée
- Scénario anecdotique
- Très gourmand sur PC
- Temps de chargements un peu longuets