Waze, Coyote et les autres applications anti-radar devront bientôt cacher les contrôles de police
Waze, Coyote, et les autres applications d'aide à la conduite ne permettront bientôt plus de signaler les contrôles routiers. Un projet de Loi en ce sens vient d’être soumis pour avis au Conseil d’Etat et sera présenté au mois de décembre au Conseil des ministres. Le but serait en priorité d'éviter que les criminels, terroristes et personnes en état d'ébriété puissent se soustraire aux contrôles.
C'était déjà dans l'air depuis, au moins, le mois d'avril : le gouvernement est en train de mettre sur pied une Loi pour interdire aux applications d'aide à la conduite comme Waze et Coyote de signaler les contrôles routiers. Selon Le Parisien, à l'origine de l'information, le texte de Loi prévoit “d'occulter pendant une durée déterminée […] la rediffusion” des signalements de contrôles de police dans certaines zones. “Le principe”, explique Emmanuel Barbe, le délégué interministériel à la Sécurité routière cité par le journal, “est qu’un criminel qui ait enlevé une personne, perpétré un acte terroriste ou qui se trouve en état d’ivresse au volant ne puisse pas se soustraire à un contrôle si un autre conducteur le lui a signalé via son application”.
Waze et Coyote ne pourront bientôt plus signaler les contrôles de police
Outre le terrorisme et les contrôles d'alcoolémie, les opérations anti-drogue sont citées comme de possibles motifs d'activer ce dispositif. Pour l'heure néanmoins, il ne serait pas question d'appliquer ce texte aux contrôles de vitesse. La durée du blocage pourra être comprise entre trois et vingt-quatre heures et devra être mis en place par les éditeurs des applications. En cas de nom respect, le texte prévoit des sanctions lourdes : deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende.
“Si ce sont des opérations de contrôle dans le cadre du plan Vigipirate, d’opérations anti-drogue ou alcool au volant, personne ne peut s’opposer à ça”, estime Pierre Chasseray de 40 millions d'automobilistes, cité par Le Dauphiné. Selon Europe 1, le syndicat de police majoritaire, Alliance, soutient cette mesure, rappelant que les trafiquants de drogue utilisent ces applications pour repérer les contrôles de police lors de go-fast (transport de drogue transfrontalier dans des voitures très rapides).
De son côté, la Ligue contre la violence routière regrette que le projet de Loi ne s'applique pas, en l'état, aux contrôles de vitesse. Il pourrait néanmoins encore être amendé lors de son examen à l'Assemblée. Que pensez-vous de cette Loi ? Faut-il interdire le signalement des contrôles d police dans les applications d'aide à la conduite ? Partagez votre avis dans les commentaires.
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