Waze, Coyote : les applis anti-radar bientôt interdites au nom de la lutte anti-terroriste
Un projet de décret vient d'être transmis par le Ministère de l'Intérieur à la Commission européenne pour interdire le signalement de contrôles routiers. Les personnes qui signaleront la présence des autorités sur la route s'exposeront à une amende d'un montant de 1500€. De quoi refroidir même les plus solidaires…
Mauvaise nouvelle pour les utilisateurs d'applications comme Waze et Coyote. Alors que la justice avait autorisé le signalement des radars, un projet de décret vient d'être envoyé à la Commission européenne par le Ministère de l'Intérieur pour faire interdire les messages visant à signaler les contrôles routiers ou la présence de forces de l'ordre en bord de route.
Cette interdiction concerne aussi bien les contrôles visant à lutter contre le terrorisme ou la recherche de fugitifs que les simples opérations de routine de sécurité routière. Les personnes qui diffusent ces informations s'exposent à une verbalisation et devront payer une amende de 5ème classe d'un montant de 1500€.
Contrôles routiers : un décret qui signe la fin des applications mobiles Waze et Coyote ?
Si ce décret est publié, les applications comme Coyote et Waze, considérée comme la meilleure application de navigation, ne pourront plus servir aux automobilistes pour s'échanger des informations sur les contrôles routiers. Autant dire que leur intérêt s'en trouvera largement réduit. De même, les groupes Facebook entièrement consacrés au signalement de contrôles seront amenés à disparaître.
Notons que le projet de décret stipule que les interdictions seront limitées à une distance de 20 kilomètres et une durée de 24 heures. Il est toutefois probable que la police ne prenne pas en compte ces limites, et s'en donne à cœur joie pour verbaliser de façon systématique.
Car le principe de ce décret est bien de rendre les forces de l'ordre plus discrètes. Le but est officiellement d'inscrire ce décret dans le programme de lutte anti-terroriste. Les forces de l'ordre n'étant pas signalées il serait plus simple d'interpeller d'éventuels terroristes. De nombreux utilisateurs ont tout de même du mal à y croire.
Quoi qu'il en soit, les membres de l'Union européenne disposent de trois mois pour proposer des réserves concernant ce projet de décret. Si aucun ne s'y oppose, le décret sera publié.