WeChat minimise l’impact des nouvelles sanctions de Trump

Le patron de Tencent (maison-mère de WeChat) James Mitchell préfère minimiser l'impact des nouvelles sanctions américaines décrétées contre l'application de messagerie chinoise et le réseau social TikTok. Selon ce dernier, le blocage de l'application n'affecterait que 2% du chiffre d'affaires de WeChat.

wechat

Tout comme TikTok, l'application de messagerie chinoise WeChat est visée par un nouveau décret présidentiel. Celui-ci signé vendredi 7 août 2020 oblige les firmes américaines à cesser toute relation avec WeChat et TikTok après un délai de 45 jours, sous couvert de sécurité nationale. De facto, cela pourrait permettre à l'administration Trump d'ordonner le retrait de ces application du Google Play Store et de l'App Store.

WeChat veut croire que les sanctions ne s'appliqueront pas à Apple en Chine

Néanmoins, comme le fait remarquer le dirigeant de Tencent James Mitchell, les activités de WeChat aux Etats-Unis ne représentent en réalité que 2% du chiffre d'affaires de l'application. Une affirmation qui ne semble pas relever des paroles en l'air. Lors de ses derniers résultats, le groupe Tencent a annoncé une croissance de 37% de ses bénéfices. Reste à savoir si l'interdiction de WeChat s'étendra au Play Store et l'App Store à l'extérieur des Etats-Unis, notamment en Chine.

Les activités d'Apple en Chine (environ 44 milliards de dollars par an) pourraient en effet être durement affectées si les utilisateurs chinois se retrouvaient dans l'impossibilité d'utiliser WeChat – ou Weixin son pendant chinois. Le décret présidentiel est de ce point de vue assez vague. Il interdit “toute transaction en lien avec WeChat par toute personne, ou à l'égard de toute propriété sujette à la juridiction des Etats-Unis, avec Tencent Holdings Ltd. (aka Téngxùn Kònggǔ Yǒuxiàn Gōngsī), basé à Shenzhen en Chine ou toute filiale de cette entité”.

James Mitchell veut quant à lui croire en un impact minime : “si vous analysez les décrets présidentiels signés depuis mai 2019 de même évidemment que le décret signé il y a quelques jours, ils spécifient très clairement qu'ils couvrent la juridiction des Etats-Unis, en conséquence de quoi nous ne voyons pas d'impact sur les entreprises qui mettent en avant notre plateforme en Chine”.

Lire également : TikTok – la CNIL ouvre une enquête sur l'application après un dépôt de plainte

Un optimisme qui se heurte néanmoins au cas de Huawei. Car il faut bien voir que la Maison-Blanche a dans ce cas bien réussi, à coups de décrets présidentiels, à donner un effet d'extraterritorialité à ses sanctions. Allant jusqu'à empêcher les fournisseurs étrangers de fabriquer des puces Kirin pour le groupe.

Source : BBC


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