WhatsApp : Facebook pourrait être obligé de fermer l’application
WhatsApp pourrait bien être fermée le temps que Facebook trouve un moyen de corriger certains défauts de son application de messagerie instantanée. Cette dernière est accusée de participer à la diffusion de fake news et d'appels à la violence et à la haine. En Inde, une vingtaine de morts aurait pour origine des messages partagés par WhatsApp.
Et si Facebook était obligé de fermer temporairement WhatsApp le temps de régler plusieurs soucis inhérents à l'application de messagerie instantanée. C'est ce qu'affirme Venture Beat, qui explique que “des défauts de design de la plateforme pourraient avoir conduit à deux douzaines de morts en Inde”. Le média reprend des informations du Washington Post, qui expliquait que WhatsApp est devenue “une plateforme sans filtre pour les fake news et le haine religieuse”.
WhatsApp menacé de fermeture ?
Du coup, les politiques s'en mêlent. Le ministre indien en charge de question relatives aux technologies de l'information ont envoyé un avertissement à WhatsApp, exigeant l'arrêt immédiat de la diffusion “de messages irresponsables alimentés par les rumeurs et les provocations”. Il estime que la plateforme ne peut pas “fuir sa responsabilité” alors qu'elle est utilisée par des individus malveillants qui participent à la “propagation de la violence”.
Dans les pays en voie de développement, l'application est devenue un moyen de communication privilégié. WhatsApp compte d'ailleurs plus d'un milliard d'utilisateurs actifs quotidiens. Les messages envoyés sont chiffrés et il n'existe aucun type de modération des contenus ou de filtres. Un outil idéal pour la propagande de toutes sortes d'idées. Venture Beat souligne le fait que dans des pays comme l'Inde, WhatsApp est souvent la porte d'entrée des citoyens sur internet, qu'ils connaissent mal. Ils ont par conséquent plus tendance à faire confiance aux contenus qui leur sont partagés. Et potentiellement à y réagir violemment quand cela concerne des thèmes sensibles comme la religion ou la sexualité.
L'application de messagerie de Facebook tente de faire des efforts pour y remédier, mais cela reste léger. WhatsApp indique désormais quand un message a été transféré, ce qui permet de comprendre qu'un contenu vient d'une source externe. Mais celle-ci n'est pas contre pas précisée. Prochainement, WhatsApp va aussi nous alerter si nous recevons un lien suspect. Insuffisant pour les autorités, et si la situation dégénère, la pression sur l'appli sera certainement encore accentuée. Au point de devoir fermer WhatsApp pendant un temps ?