Windows 10 met enfin de l’ordre dans les conflits de pilotes de cartes graphiques
Windows 10 met en place de nouvelles mesures pour lutter contre les conflits de pilotes de cartes graphiques. De nombreux utilisateurs rapportent en effet que des défauts dans ces pilots sont trop souvent responsables de problèmes lors de l'installation de mises à jour majeures du système.
La mise à jour de mai 2020 en a été une fois encore l'illustration : la livraison de mises à jour majeures de Windows 10 sur plus d'un milliard d'appareils – dont la configuration et la marque des composants peut varier du tout au tout – n'est pas une mince affaire. Microsoft exaspère, parfois avec une pointe d'amusement, les observateurs – qu'ils soient utilisateur de Windows 10 ou d'une autre plateforme – avec ses cohortes de bugs, rendant certaines machines inutilisables le temps qu'un patch arrive.
Microsoft s'attaque enfin aux conflits de pilotes de cartes graphiques
Après des années d'améliorations de Windows Update finalement plutôt marginales, Microsoft semble enfin vouloir prendre le problème à bras le corps. Windows 10 implémente désormais trois nouvelles mesures qui devraient réduire le nombre de problèmes dans les futures mises à jour – toutes en lien avec les pilotes graphiques. Les mises à jour majeures du système requièrent en effet souvent des mises à jour des drivers graphiques. Et à en croire le retour de nombre d'utilisateurs, beaucoup de problèmes consécutifs à des mises à jour viennent en réalité de là.
Du coup, Microsoft veut désormais évaluer et améliorer la qualité de ces pilotes dans Windows 10. Pour cela, l'éditeur compte d'abord surveiller de près leur comportement. Microsoft comptera notamment le nombre de fois où des pilotes graphiques ont été responsables d'un crash dans le nouveau navigateur Edge sous Chromium ou dans des applications de communication comme Skype, Discover, Teamviewer, Slack, Zoom, WhatsApp, Telegram, etc.
Si les pilotes d'un constructeur font planter ces programmes plus d'une fois par an, Microsoft les considérera comme “défectueux” ou de faible qualité. Le système va également surveiller si l'installation d'un nouveau driver a été annulée ou qu'un autre driver a été installé dans les deux jours après une mise à jour : “de telles actions montrent que l'utilisateur a un problème avec un driver suffisamment grave pour qu'ils aient besoin d'un pilote différent”, explique Microsoft.
Microsoft demande par ailleurs désormais aux fabricants de PC, de périphériques ou de composants comme HP, Intel, AMD ou Dell de lui signaler en amont tout problème de sorte qu'il soit possible de bloquer plus facilement une mise à jour sur des PC encore incompatibles. Un changement que l'on a vu apparaître avec la livraison de la dernière mise à jour de mai. Enfin, en complément de ces mesures, Microsoft cherche toujours à rendre les mises à jour moins agaçantes pour l'utilisateur.
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En outre, il n'y aura plus de mise à jour autour des vacances, et Microsoft compte faire des efforts pour rendre la livraison des mises à jours et des drivers plus cadencée et prévisible.
Source : Windows Latest