Windows 11 : selon Microsoft, l’intégration de Teams ne pose pas de problème face à la concurrence
Sous Windows 11, l'outil Teams est directement intégré au système d'exploitation. De quoi faire de l'ombre aux solutions concurrentes que sont Zoom, Slack ou Meet. Mais selon Microsoft, cette intégration ne devrait pas entraîner de problèmes juridiques, comme l'entreprise a pu en connaître par le passé.
À première vue, cette intégration ne présente que des avantages, puisque l'application fait désormais partie intégrante de l'OS. Les options de discussion sont accessibles directement depuis la barre des tâches et pour dialoguer rapidement avec ses contacts, il n'est même plus besoin de lancer l'application. Une fonction pratique et rapide, que demander de plus ? En revanche, éditeurs et utilisateurs de solutions alternatives risquent de voir cette intégration “un peu forcée” d'un très mauvais œil.
Windows 11 : Teams devient omniprésent
Si la date de sortie de Windows 11 est calée au 5 octobre 2021, on peut d'ores et déjà se faire une sérieuse idée de ses nouveautés via les différentes builds qui se succèdent depuis juin 2021. Pour peu que l'on possède une licence de Windows 10, le programme Windows Insider permet de tester Windows 11 en avant-première et gratuitement. Et parmi les nombreuses nouveautés de l'OS, on trouve notamment l'intégration de l'application Teams, dont l'utilisation a connu une explosion phénoménale durant les différents confinements de 2020-2021. Tant et si bien que Microsoft a décidé de faire en sorte que Teams soit une composante de Windows 11.
Mais ce qui pourrait poser problème, c'est l'intégration quasi monopolistique de Teams au sein de Windows 11 : le logiciel est accessible directement dans la Barre des tâches et fait désormais office d'outil de messagerie classique. Et comme les fonctionnalités de Teams vont bien plus loin, puisqu'il s'agit et surtout aussi d'une application de vidéoconférence, il y a de quoi faire grincer des dents les éditeurs de solutions alternatives comme Zoom ou Meet.
La parade de Microsoft pour éviter les situations de monopole
Une situation qui n'est pas sans rappeler celle qu'a connue Microsoft dans les années 2000 : à l'époque, on lui reprochait en effet de profiter du monopole de Windows pour imposer son navigateur Internet Explorer auprès des particuliers et des entreprises. Quelques années plus tard, c'était au tour de Windows Media Player et de Windows Media Center d'être la cible de la Commission européenne, qui avait conclu en 2004 que Microsoft violait les lois antitrust européennes. Ce qui a conduit à la publication des versions “N” de Windows 7, puis de Windows 10.
En revanche, dans le cas de Teams, cela ne devrait pas poser problème de monopole. C'est du moins ce qu'explique Microsoft en arguant simplement qu'”il n'y a pas de tarification spécifique” avec Windows 11. Il est donc fort probable que l'on retrouve cette intégration poussée de Teams dans toutes les éditions de Windows 11, même les “N”.
Un procès de la part de la CE ou des éditeurs de solutions alternatives à Teams est-il à craindre ? Pas nécessairement. Microsoft a appris de ses erreurs et couvre désormais ses arrières, en posant moults questions à l'utilisateur au moment de l'installation. C'est le cas de OneDrive, par exemple : l'application de stockage et de synchronisation sur le Cloud est omniprésente dans l'OS, laissant finalement peu de place à des solutions alternatives. Mais l'utilisateur a le choix ou non de faire appel à OneDrive lors de l'installation de Windows 10. Et c'est probablement là que tout va se jouer avec Teams…