Xiaomi va tripler le nombre de boutiques physiques en France et en Europe d’ici fin 2019

Le vice-président de Xiaomi Wang Xiang explique dans une interview CNBC en marge du MWC 2019 que l'entreprise concentre désormais ses efforts sur l'Europe. La firme compte multiplier par trois le nombre de boutiques physiques sur le vieux continent – y compris en France où des projets de nouveaux magasins sont dans les cartons. Le constructeur préfère l'Europe à un marché américain historiquement plus compliqué et défiant à l'égard des entreprises chinoises. 

Une boutique Xiaomi

Xiaomi veut des boutiques physiques partout en France et en Europe ! C'est en tout cas ce qui ressort d'une interview du vice-président de la marque qui vient de lancer son excellent Mi 9 en marge du MWC 2019Wang Xiang explique ainsi au micro de CNBC que l'Europe “est une grande cible” pour la marque. Et poursuit en expliquant que Xiaomi compte passer de 50 magasins physiques à 150 sur le vieux continent d'ici fin 2019. L'enjeu pour la marque est de taille : Xiaomi n'est pas le seul constructeur chinois à s'intéresser à l'Europe, dans un contexte de défiance aux Etats-Unis. Oppo par exemple compte lui aussi se lancer dans trois nouveaux marchés Européens. On voit également des marques comme OnePlus et Nokia / HMD en forte croissance de parts de marché en Europe. Aujourd'hui les cinq constructeurs les plus populaires dans l'ensemble régional sont, dans l'ordre : Samsung, Apple, Huawei, Xiaomi et Nokia/HMD.

Xiaomi veut 150 magasins physiques en Europe d'ici fin 2019

Or, on se rend compte que les parts de marché de Samsung et Apple ne progressent plus mais s'érodent. En face, Huawei et Xiaomi en particulier affichent une croissance annuelle à deux chiffres : respectivement +55,7% et +62% (chiffres Canalys 2018). Un succès qui s'explique par un rapport qualité / prix imbattable, avec toujours plus de technologies récentes sur des smartphones segmentés pour tous les budgets. Mais pas seulement. Car si les entreprises chinoises misent désormais beaucoup sur l'Europe, c'est aussi à cause de la situation aux Etats-Unis. Les firmes chinoises y sont sous une surveillance étroite, avec la crainte que ces équipements ne cachent des backdoors facilitant la tâche des services de renseignement chinois.

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Des soupçons qui, à ce jour, ne s'appuient pourtant sur aucune preuve réellement tangible. “Le marché américain est toujours attractif, mais le marché américain est aussi très différent des autres”, réagit Wang Xiang. Il poursuit : “les opérateurs jouent un rôle très important là bas. Il faut beaucoup s'adapter”. Reste que le vieux continent n'accueille pas non plus les entreprises chinoises à bras ouverts. Certains pays, dont la France, réfléchissent à des moyens d'endiguer leur mainmise croissante sur les technologies de réseau.


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