YouTube va recommander moins de vidéos nocives pour la santé mentale des adolescents
YouTube prend des mesures pour empêcher les enfants et les adolescents de se laisser influencer par des vidéos mauvaises pour leur santé mentale.
YouTube est un outil indispensable pour les internautes du monde entier. Le deuxième site Internet le plus visité, derrière Google, est autant une plateforme d’apprentissage que de loisir. Dans les propres termes de la compagnie, « les jeunes utilisateurs y viennent pour trouver des informations et des communautés qui reflètent leurs centres d’intérêt », et contrairement aux idées reçues, YouTube reste loin devant TikTok chez les adolescents.
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Alphabet, la maison mère de Google et YouTube, est bien consciente que « le contenu consommé en ligne peut avoir un impact sur le bien-être des adolescents ». Selon Allison Briscoe-Smith, une membre du comité consultatif de YouTube, la répétition de contenu idéalisant des normes ou des comportements malsains peut faire passer des « messages problématiques susceptibles d’avoir un impact sur la façon dont certains teenagers se perçoivent » et entraîner des maladies telles que la boulimie ou l'anorexie, entre autres.
YouTube va arrêter de proposer (trop) de contenu nocif pour les enfants
Sur les conseils d’un comité d’experts cliniciens, les algorithmes de YouTube vont limiter « les recommandations répétées de vidéos liées aux sujets renforçant les problèmes d’image corporelle ou de troubles du comportement alimentaire. Ces catégories comprennent des contenus qui comparent des caractéristiques physiques et en idéalisent certaines, qui idéalisent des niveaux de forme physique ou des poids corporels spécifiques, ou qui présentent des agressions ». La mesure prend effet immédiatement aux États-Unis, et sera instaurée ailleurs dans le monde dans les prochains mois.
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De l’avis de nombreux observateurs, ce nouveau « garde-fou » sert surtout à prévenir la mise en place d’une législation bien plus contraignante. Le Congrès américain étudie actuellement une loi visant à réglementer le type de contenu qu’il est possible de diffuser sur les plateformes de partage de vidéo. Une législation qui pourrait restreindre la liberté d'expression des citoyens, et qui constituerait un énorme manque à gagner en termes de visites, et donc de revenus pour YouTube et consorts.