Les zones blanches, ces zones dépourvues d'accès à internet mobile ou au très haut-débit, sont encore nombreuses en France, en 2017. Un reportage récemment réalisé par France 3 illustre la fracture numérique à travers l'exemple de particuliers et d'entreprises basées dans le département de la Haute-Loire. Face au manque d'accès à internet, ces personnes doivent redoubler d'inventivité…

Se mettre au vert, revenir au grand air de la campagne. Tel était le rêve de Sophie Geurden et son conjoint en quittant Paris pour s'installer à Saint-Vert, en Haute-Loire. Malheureusement, le couple n'imaginait pas la galère qui les attendait. En changeant de région, les deux époux ont également voyagé dans le temps. En termes de connectivité internet, ils sont tout bonnement retournés dans le passé. L'inadmissible fracture numérique qui déchire la France les a frappés de plein fouet.

Comme le montre le reportage réalisé par France 3, pour exercer son métier de commerciale, Sophie n'a d'autre choix que de s'aventurer en forêt tous les matins. C'est le seul endroit du village où elle capte à peu près la 3G. Elle profite alors de cette connexion passagère pour utiliser son smartphone en guise de hotspot, ouvrir ses mails sur son ordinateur portable, et répondre à ses différents clients. Une procédure laborieuse et tortueuse, qui n'est pas sans rappeler les balbutiements d'internet.

Zones blanches : la Haute-Loire, un département touché par la fracture numérique

Ce calvaire, c'est également celui d'Olivier Chaudon, travailleur indépendant, à qui il faut près d'une minute pour ouvrir sa base de données clientèle, Pour capter internet, l'homme n'a d'autre choix que de s'en remettre à une connexion satellitaire. De même, à Siaugues-Sainte-Marie, l'entreprise PEM utilise internet pour communiquer avec ses clients et entre ses deux sites de production. Problème : le débit est 5 fois trop lent pour pouvoir communiquer en temps réel.

L'explication à ce phénomène est évidente. La Haute-Loire est ce que l'on appelle une zone blanche, dépourvue d'accès à internet mobile et à un internet haut-débit décent. En 2017, on dénombre encore officiellement 500 communes en zone blanche. Pour cause, les opérateurs privilégient l'amélioration de la connexion internet dans les zones les plus peuplées, notamment les grandes villes. D'ici 2022, le gouvernement promet de remédier à ce problème grâce au plan Très Haut Débit, qui permettra à tout le monde de profiter de la fibre optique. Il ne reste qu'à espérer que ces promesses soient tenues…